Le responsable du projet

Alain BOULDOIRES

Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université Michel de Montaigne,Bordeaux 3 (laboratoire CEMIC). Ses recherches concernent le rapport entre identités et médias à l'ère du numérique et de la mondialisation. Il a intégré et réactualisé, dans ses pratiques, des méthodes visuelles telles que le dessin, la photographie et le documentaire. De nouveaux projets sont en préparation sur le phénomène du slam et sur le blasphème en Europe. Il inscrit sa démarche dans une approche citoyenne et participative de la recherche sans éluder la responsabilité du chercheur et son rôle dans les transformations sociales.

Le compositeur

Je m'appelle Willan, j'ai fait des études dans le design. J'ai une grande passion pourles arts audiovisuels en général, la photographie et surtout le cinéma mais ma "grande petite préférée" c'est la musique. J'ai fait du solfège et de la batterie un peu plus jeune, et du piano récemment. Mais surtout je trifouille de la musique avec mon matériel maison depuis un petit moment.
J'ai été amené sur le projet d'Ana suite à des relations communes, je savais ce que je voulais et
pourquoi. Ce qui m'intéressais c'était le paradoxe de ne pas faire de musique dite "hip-hop" aux yeux des gens et de justement, en conséquence, la faire pour démontrer son potentiel et sa richesse une fois hors de son carcan. C'est ce qui faisait à mes yeux le parallèle avec le reportage d'Ana au travers des personnages qu'elle étudiait.
Je ne dirais pas que je fais du hip-hop, de l'électro ou autre. Pour moi le hip-hop n'est pas qu'un genre musical, ni forcément toute une culture. Il est comme d'autres genres - dédicace à toutes les musiques instrumentales répétitives et entêtantes - où il s'agit d'une mise en mouvement. C'est prendre quelque chose qui parle et essayer de communiquer toute la vie qu'elle contient. Ça peut durer longtemps... ça peut même parfois durer plus de 3 minutes !
Pour ce projet, je suis parti de la bande-son direct afin d'en extraire des sons qui m'ont servis comme base ou soutien à mes productions. Vu que j'en ai rarement l'occasion, j'ai improvisé une sorte de travail de sound designer. J'ai retravaillé ces sons et les ai utilisés comme des samples à partir desquelles j'ai conçu mes morceaux.
Le spectateur peut ressentir une sorte de résonance et d'unité ainsi entre les musiques et la bande-son. Pour ma part, j'espère qu'elles résonneront longtemps dans vos têtes.

Synopsis

Prix spécial du jury au Festival du Film de Chercheur 2009, Nancy.


« Univers Cités » : Le Film

(52’) Réalisation Ana Milena Pabon
Coproduction : Université Bordeaux 3 Cemic / Plan Large / Périphéries Productions

Dans le dédale des tours et des barres d'immeubles, Nayra, jeune doctorante diligentée par les chercheurs en Sciences Humaines de l'Université de Bordeaux 3 (laboratoire CEMIC), va arpenter durant plusieurs semaines ces territoires que l'on nomme " quartiers".

Sa mission est de contacter les "jeunes des cités" et les convaincre de participer à une recherche qui veut cerner les ressorts de la construction identitaire de chacun.

A mesure que progresse Nayra, épaulée par l'équipe des chercheurs et par Vincent Bengold, photographe, qui fixe chaque rencontre sur pellicule, se construisent des portraits qui révèlent une grande diversité des histoires, des origines, des cheminements.
Au fil des rencontres, chacun dit et donne à voir ce qu’il « retient », et qui a contribué à le construire" : nouvelles technologies, médias, famille, souvenirs d’école ou de lycée, pratiques artistiques, culture d’origine… s’entremêlent et se confondent. Sous les regards conjugués des chercheurs et de la caméra, se compose un Univers des Cités.

Univers Cités, la recherche

Projet initial (pdf)

Traditionnellement, la construction des identités est abordée dans ses trois dimensions : l’individu, le groupe, la société.
L'idée du projet est de traiter un autre aspect : le rapport entre les médias et la construction de soi.
L’hypothèse est que la crise des identités dont on parle souvent ne serait que le symptôme d’un mal plus profond que nous pourrions qualifier de crise de la transmission.

Les médias proposent de nouveaux modèles de transmission qui court-circuitent les institutions de référence en ce domaine (école, religions, musées…). Nous assistons à un phénomène de « bricolage » identitaire qui relève plus, en effet, d’un butinage que d’un long travail classique de structuration. Nous analyserons à la fois les pratiques des médias communautaires, des médias locaux et, plus généralement, de l’espace démocratique dans le contexte de la montée des revendications identitaires.

Mobilisant des « identités-refuges », les médias communautaires se sont invités dans les pratiques médiatiques avec quelques effets. Ce travail fera, dans un premier temps, l’inventaire des médias communautaires en tentant de définir les contenus en terme de position idéologique (degré d’intégration dans l’espace culturel français). Le projet viser à réaliser une enquête de terrain dans cinq municipalités : Bègles, Floirac, Talence (Gironde), Agen (Lot-et-Garonne) et Pau (Pyrénées-Atlantiques) auprès d’une population de jeunes de 15 à 25 ans vivant dans des quartiers en difficultés..

L'équipe de chercheurs

Une équipe de chercheurs à mis en place des méthodes visuelles et participatives afin de comprendre le lien identités-médias dans le quotidien de jeunes vivant dans des quartiers périphériques.

Equipe du programme

Alain BOULDOIRES

Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication à l'Université Michel de Montaigne,Bordeaux 3 (laboratoire CEMIC). Ses recherches concernent le rapport entre identités et médias à l'ère du numérique et de la mondialisation. Il a intégré et réactualisé, dans ses pratiques, des méthodes visuelles telles que le dessin, la photographie et le documentaire. De nouveaux projets sont en préparation sur le phénomène du slam et sur le
blasphème en Europe. Il inscrit sa démarche dans une approche citoyenne et participative de la recherche sans éluder la responsabilité du chercheur et son rôle dans les transformations sociales.

Seok-Kyeong HONG-MERCIER

Maître de conférences à l'ISIC (Institut des Sciences de l'Information et de la Communication), Université Bordeaux 3, et chercheuse attachée à IMAGINES et CEMIC. Originaire de la Corée du Sud, elle enseigne la sociologie de la télévision en France depuis 2000. Elle est responsable d’un l'Atelier Cultural Studies et organise une conférence mensuelle sur les approches interdisciplinaires de la culture. Elle s'intéresse particulièrement à la dynamique socio-culturelle de la fiction audiovisuelle et à l'application des méthodes visuelles à la recherche en Infocom.

Nayra VACAFLOR

Est actuellement allocataire-monitrice de recherche à l’Université Bordeaux 3, au sein du CEMIC. De nationalité bolivienne, elle a réalisé ses études universitaires en Communication Sociale et s’est spécialisée en communication, culture et développement social. Elle a réalisé plusieurs projets pluridisciplinaires aux niveaux local et international, en se rapprochant de la communication participative et l’éducation populaire. Ses centres d’intérêts : médias et générations, tribus urbaines et TIC's, cultures populaires et communication, l’induction communicationnelle du théâtre de l’opprimé, les cultural studies.