Dans le cadre d’un programme de recherche financée par le Conseil Régional d’Aquitaine, une équipe de l’Université Montaigne – Bordeaux 3 (CEMIC) dirigée par Alain Bouldoires, maître de conférences, a enquêté pendant huit mois (en 2007-2008) dans des quartiers classés ZUS (Zones Urbaines Sensibles) de la région Aquitaine à Bègles, Floirac, Talence, Agen et Pau. Ils ont rencontré une cinquantaine de jeunes gens âgés de quinze à vingt cinq ans en s’interrogeant sur la relation entre la construction identitaire et les pratiques médiatiques.
Ce programme comporte trois volets :
- une recherche universitaire
- une exposition des portraits des jeunes rencontrés
- un film réalisé pour documenter le travail de la chercheuse sur le terrain.
La recherche
Traditionnellement, la construction des identités est abordée dans ses trois dimensions : l’individu, le groupe, la société. Dans le cadre du programme de recherche « Construction des identités et pratiques médiatiques : Etude d’une crise de la transmission », mené par l’université Bordeaux 3 (CEMIC), les chercheurs observent, analysent et interprètent le rapport entre les médias et la construction de soi. Il s’agit de prendre en compte l’individu dans son environnement médiatique. L’hypothèse est que la crise des identités dont on parle souvent ne serait que le symptôme d’une mutation plus profonde qui pourrait être qualifiée de crise de la transmission.
L’exposition
L’exposition vient illustrer deux aspects du travail de terrain. Dans un premier temps, un appareil jetable a été confié à chaque individu accompagné d’une « feuille de route » en 18 étapes. Chaque thème appelait une réponse en image.
Dans un deuxième temps, on a proposé un face à face avec un photographe qui a réalisé une série de portraits sobres et dépouillés, reflet d’une relation incarnée entre le sujet et le regard du photographe,de sorte qu’un lien puissant se crée a posteriori entre l’individu et le spectateur.
Dans un deuxième temps, on a proposé un face à face avec un photographe qui a réalisé une série de portraits sobres et dépouillés, reflet d’une relation incarnée entre le sujet et le regard du photographe,de sorte qu’un lien puissant se crée a posteriori entre l’individu et le spectateur.
Le film documentaire
Ce film a été tourné sur trois des sites où s’est déroulée la recherche : Floirac, Agen et Pau. La caméra suit Nayra, doctorante en Sciences humaines, dans son enquête auprès des jeunes.
Dans ce contexte, on perçoit les questionnements de part et d'autre. La caméra vient documenter deux réalités : la recherche universitaire et le travail de terrain; le quotidien des jeunes des cités et ce qu'ils en disent.
Dans ce contexte, on perçoit les questionnements de part et d'autre. La caméra vient documenter deux réalités : la recherche universitaire et le travail de terrain; le quotidien des jeunes des cités et ce qu'ils en disent.